Apprenez au piano les chansons de Michel Jonasz sélectionnées parmi ses plus grands succès

Auteur, compositeur, interprète, mais aussi acteur, Michel Jonasz est un artiste complet, autodidacte et multi-facettes. S’il s’est longtemps cherché avant d’arriver au sommet de son art, il peut compter sur une personnalité attachante, une voix envoûtante, et des mélodies entraînantes, qui sauront l’imposer comme une figure emblématique de la chanson française des années 70 à nos jours. Entre swing, blues, et jazz, Jonasz manie comme personne les rythmes noir américains, auxquels il mêle, depuis toujours, quelques notes tendres, nostalgiques et mélancoliques.

Les années 70 : des débuts musicaux fulgurants

Né le 21 janvier 1947 à Drancy, dans une famille d’origine juive hongroise, Michel Jonasz abandonne à 15 ans les bancs de l’école pour entamer une carrière de pianiste. À l’époque, ses influences sont déjà variées, entre Brel, Brassens, la musique tzigane de ses grands-parents, mais aussi – et surtout – le rythm’n’blues envoûtant de Ray Charles.

Après être passé par différents groupes de rock, dont Kenty et les Skykarks et Les Lemons, il fonde avec son ami d’enfance, Alain Goldstein, le groupe King Set, où il tient pour la première fois la place de chanteur. Le premier single, Apesanteur (1966), est remarqué, sans pour autant apporter le succès escompté. Après la séparation du groupe, Michel Jonasz commence à se faire un nom dans la musique, où il jongle entre sa carrière de pianiste, des singles en solo, et quelques scènes.

Mais c’est en 1974 que sa carrière décolle véritablement, lorsqu’il s’entoure de son complice inséparable Goldstein et de l’arrangeur Jean-Claude Vannier pour sortir l’album Super Nana, dont les titres Dîtes-moi et Super Nana, entre airs tendres et rythmes jazzy, sont immédiatement des tubes. Michel Jonasz, le chanteur, se découvre au grand public dans un genre qui tranche avec le style de l’époque, et le succès est au rendez-vous.

À tâtons, l’artiste se cherche et évolue au gré de ses créations. Ainsi, si avec Changez Tout (1975) – dont est également extrait le célèbre Les Vacances au bord de la Mer – puis le 45 tours Je voulais te dire que je t’attends (1976), Jonasz se hisse au rang de compositeur, son œuvre prend une toute autre dimension en 1977, avec un album sans titre dont il signe, pour la toute première fois, paroles et musique. On y retrouve, entre autres, les tubes Du blues du blues du blues et J’veux pas qu’tu t’en ailles.

Depuis les années 80 : Jonasz, le touche-à-tout

Fort de ce premier succès, Jonasz continue sur sa lancée, enchaînant inlassablement les albums et les tournées, avec La Nouvelle Vie (1981) (J’t’aimais tellement fort que j’t’aime encore, Les Fourmis rouges, Joueurs de blues), Tristesse (1983) (Rock à gogo, Lucille), ou encore Unis vers l’Uni (1985), dont est issu le mythique La Boîte de Jazz. Les mélodies prenantes, les textes mélancoliques, et les rythmes jazz & blues séduisent le public. C’est la consécration pour Jonasz qui cumule les récompenses.

Artiste multi-casquettes, Jonasz s’essaye en parallèle au cinéma, où on le retrouve dans Qu’est-ce qui fait courir David ? (1982) et Le Testament du poète juif assassiné (1988), et se lance également dans la composition de musiques de films (Miss Missouri, 1989).

Les décennies suivantes voient le chanteur, alors à l’apogée de sa carrière, s’épanouir avec des sons toujours plus endiablés et des messages toujours aussi vibrants : Où est la source ? (1992), Soul Music Airlines (1996), Pôle Ouest (2000), ou encore Les Hommes Sont Toujours des Enfants (2011), son dernier album studio. Les projets au cinéma, à la télé et au théâtre s’accumulent également. Combinant toutes ses passions dans une seule création, il écrit, joue et met en scène les pièces Abraham (2009) et La Vie est une Tarte aux Pommes (2014), qui sont de véritables succès. Il tourne également dans Rue Mandar (2013), Dieu merci! (2016), ou Il a déjà tes yeux (2017), et participe à divers téléfilms pour la télévision belge et française.

Alors que le cinéma prend de plus en plus dans la vie de l’artiste, Michel Jonasz n’en oublie pas pour autant ses premières amours. En 2015, il reprend donc les tournées musicales au sein du Michel Jonasz Quartet, où il s’associe avec ses compères de toujours, Manu Katché, Jérôme Regard et Jean-Yves d’Angelo. Le public, fidèle et enthousiaste, est encore une fois au rendez-vous.