Apprenez au piano les chansons de France Gall sélectionnées parmi ses titres les plus célèbres

Chanteuse pop et de variété, France Gall n’a que 16 ans quand elle s’impose dans le cœur des français, avec des titres au succès fulgurant, portés par cette voix enfantine, douce et envoûtante. Faite de haut et de bas, sa carrière la mène sur la route de Michel Berger, avec qui elle formera un duo légendaire, à la scène comme à la ville. Peu épargnée par les drames personnels et familiaux, la chanteuse s’est aujourd’hui retirée de la sphère publique ; ses quelques apparitions se limitent à de rares passages télévisés.

Des débuts Yéyé (Années 60)

Née le 9 octobre 1947 à Paris dans une famille d’artistes, France, née Isabelle Gall, se lance dès son plus jeune âge dans l’apprentissage du piano, puis de la guitare. Encouragée par son père, elle signe à 16 ans son premier contrat chez Philips, où elle adopte le prénom de France, pour ne pas interférer avec une chanteuse-vedette de l’époque, Isabelle Aubret. Ses premiers titres inédits, signés par de nombreux auteurs de talent comme Serge Gainsbourg ou Alain Goraguer, la propulsent au rang d’idole yéyé : Ne sois pas si bête (1963), N’écoute pas les idoles (1964), Laisse tomber les filles (1964) ou encore Sacré Charlemagne (1964), dont elle expliquera plus tard ne jamais avoir voulu.

En 1965, c’est la consécration. La jeune France Gall remporte l’Eurovision pour le Luxembourg, avec le titre Poupée de cire, poupée de son. Mais la femme-enfant n’est pas maîtresse de sa carrière et certains choix contestés, notamment Les Sucettes (1967), entacheront sa réputation et sa collaboration avec Serge Gainsbourg.

Le tandem Gall-Berger (1974 – 1992)

C’est après une courte traversée du désert qu’elle a une révélation, en 1973, en entendant Michel Berger à la radio. D’abord peu enthousiasmé par l’idée, l’auteur-compositeur-interprète accepte finalement d’écrire pour elle. La déclaration d’amour (1974) s’impose comme le premier d’une longue série de succès musicaux, qui redonneront à la carrière de France Gall un nouveau souffle. En 1976, sort l’album-éponyme France Gall, suivi de Dancing Disco, qui contient les titres Musique et Si Maman si. Peu à peu, la collaboration professionnelle laisse place à une véritable histoire d’amour, couronnée par leur mariage en juin 1976.

Depuis, le couple enchaîne les succès musicaux, avec la comédie musicale à succès Starmania, composée par Michel Berger et Luc Plamondon, et où France Gall interprète entre autres Besoin d’amour ; puis, ils poursuivent avec les albums Paris, France (1980) et Tout pour la musique (1981), qui contiennent les tubes Tout pour la musique, Il jouait du piano debout, Résiste ou encore Diego libre dans sa tête. Tous font encore l’objet aujourd’hui de nombreuses reprises.

Touché par la misère en Afrique, le duo Gall-Berger s’engage dans le collectif Chanteurs sans frontières, ainsi qu’aux côtés de Daniel Balavoine dans Action-École, avant la disparition tragique de celui-ci. C’est au cours de cette période africaine que France Gall fait la connaissance d’une jeune sénégalaise qui lui demande d’adopter son fils Babacar. Non seulement la chanteuse accepte de veiller aux besoins du petit, mais cela donnera aussi le plus gros succès de sa carrière. Disque de diamant, l’album Babacar (1987) compte quelques tubes aujourd’hui incontournables, Ella, elle l’a, Évidemment, ou La Chanson d’Azima.

Après une courte période de recul, elle revient sur les devants de la scène en 1992, aux côtés de son fidèle compagnon de route, avec Double Jeu. Malheureusement, les concerts prévus n’auront pas lieu, Michel Berger décédant subitement en août de la même année, terrassé par une crise cardiaque.

Malgré ce cruel coup du sort, et un cancer du sein dont elle sera opérée avec succès, France Gall finit par honorer les tournées prévues, à partir de septembre 1993. Mais la mort de sa fille Pauline en décembre 1997, emportée par la mucoviscidose, marque la fin définitive de la carrière musicale de la chanteuse, seulement ponctuée de quelques apparitions publiques, pour des participations à des émissions-hommages, ou des projets tels que la comédie musicale Résiste (2015), en hommage à Michel Berger. Sans qu’elle ne prenne jamais le micro.